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Pays : Cameroun

Type et catégorie UICN : Parc national, catégorie UICN : II

Superficie (hectares) : 238 200 (Parc national de Boumba-Bek ) et 309 362 (Parc national de Nki)

Date de création : 17 octobre 2005. Le Parc national de Boumba-Bek a été désigné « Zone Essentielle de Protection » en 1995.

Paysage CARPE : Paysage Dja-Odzala-Minkébé (espace TRIDOM). Non couvert par CARPE III.

Plan de gestion : Les plans de gestion pour les deux parcs adjacents auraient été finalisés et validés au cours d’un processus participatif en 2012. Le plan pour le Parc national de Boumba-Bek a été signé par le Premier ministre en 2012, alors que le plan pour le Parc national de Nki reste encore à signer (de Marcken 2014: 19). Les plans n’ont pas été rendus publics.

 Communautés locales : Selon des estimations récentes, environ 35 000 personnes vivent dans et autour du Parc national de Boumba-Bek et du Parc national adjacent de Nki. Parmi celles-ci, on compte autour de 18 000 agriculteurs bantous et environ 9 000 chasseurs-cueilleurs Bakas, un peuple traditionnellement nomade. Le reste de la population est principalement composé de migrants (Onambele 2014; RFUK 2016: 86).  Les cartes des territoires coutumiers présents dans et autour des parcs – qui ont été réalisées entre 2004 et 2006 par les communautés, les organisations de soutien à la société civile et les organismes de conservation – montrent clairement comment les terres traditionnelles des communautés autochtones sont recouvertes par les limites du parc.

Administration : Officiellement, les parcs sont administrés par le Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun (MINFOF) mais les activités de gestion du parc sont fortement influencées et largement financées par les conseillers techniques du World Wide Fund for Nature (WWF), dans le cadre de son « Programme Jengi ».  (Messe, 2008; WWF Global).

À propos de la biodiversité : Les parcs de Boumba-Bek et de Nki sont principalement recouverts de forêt tropicale de plaine. Parmi les principales espèces sauvages présentes dans ces parcs, on trouve l’éléphant de forêt, le sitatunga, le chimpanzé, le céphalophe, le guib harnaché, l’hylochère, le potamochère du Cap, le léopard, le crocodile du Nil et le bongo. Les sites ont également été désignés Zone importante pour la conservation des oiseaux par BirdLife International (Noupa & Nkongmeneck 2008).

Industries extractives bordant ou chevauchant les parcs (Mapping for Rights) :

Le sud-est du Cameroun est un haut lieu pour les activités extractives. Deux concessions d’exploitation forestière bordent le parc national de Boumba-Bek :

  • (1) la concession 10-018, sur la frontière nord, gérée par la STBK depuis 1997 ;
  • (2) la concession 10-015, sur la frontière sud, gérée par la CIBC depuis 2001.

Le Parc national de Nki est entouré par quatre concessions d’exploitation forestière :

  • (1-2) les concessions 10-027 et 10-028 dans le nord du parc ;
  • (3) la concession 10-032 dans l’ouest du parc ;
  • et (4) la concession 10-015 dans le sud du parc, gérée par la CIBC depuis 2001.

Une compagnie minière, HDS, opère sur le territoire du Parc national de Boumba-Bek, et quatre permis d’exploitation minière ont été accordés au sein du Parc national de Nki :

  • (1) Venture capital Ekok 185 ;
  • (2) Camerican Mining Nki 206 ;
  • (3) CMC Dja ;
  • et (4) Coast Investment Bek 256

Informations disponibles sur le financement :

(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois.)

Les parcs ont été financés par plusieurs institutions financières et programmes, dont la Banque mondiale (par l’intermédiaire du Fonds pour l’Environnement Mondial), le WWF (Allemagne, Japon, Pays-Bas), CARPE-USAID (bien que le paysage ne fasse plus partie du programme dans le cadre de la phase III du CARPE), l’African Elephant Programme du WWF, l’Union européenne (ECOFAC), le programme PACEBCo de la Banque africaine de développement, l’entreprise Johnson&Johnson, le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, la Fondation des Nations Unies, le Jane Goodall Institute et Conservation International. Parmi les subventions et projets spécifiques, on peut citer :

Le Programme Jengi, depuis 1998
Bailleurs de fonds : WWF (Allemagne, Japon, Pays-Bas)
Objectif : Gestion participative des ressources biologiques dans les forêts du sud-est du Cameroun
Zone du projet : Trois parcs nationaux – Lobéké, Boumba-Bek, Nki – et le bloc forestier de Ngoyla-Mintom
Montant du financement : Aucune information disponible.

Projet de conservation de la biodiversité transfrontalière dans l’interzone de Dja-Odzala-Minkébé au Gabon, au Congo et au Cameroun (2004-2014)
Bailleurs de fonds : Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) avec un financement parallèle de l’UE/ECOFAC, du WWF, de la Wildlife Conservation Society (WCS), de Conservation International et de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).
Objectif : Assurer la conservation sur le long terme du système d’aire protégée de l’espace TRIDOM grâce à une gestion intégrée, durable et participative au sein de l’interzone.
Zone du projet : Interzone de Dja-Odzala-Minkébé au Gabon, au Congo et au Cameroun
Gestionnaire de la subvention : Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Montant du financement : 45 083 438 $ en tout, dont 10 463 338 $ de la part du FEM et 13 228 000 $ de la part de l’UE/ECOFAC ainsi que des fonds de contrepartie de la part du WWF, de la WCS, de CI et de l’OIBT. Les montants alloués aux opérations dans les Parcs nationaux de Nki et de Boumba-Bek ne sont pas connus.

 

Programme Environnemental et Forestier, 2016-2019
Bailleur de fonds: GIZ
Objectif: Les ministères de l’environnement et des forets, ainsi que leurs institutions spécialistes subordonnées, exercent leurs mandats en accord avec les autres acteurs
Gestionnaire de la subvention: COMIFAC, le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et Développement Durable Camerounien (MINEPDED), le Ministere des Forets et de la Faune (MINFOF)
Montant du financement:  € 22 000 000 (le montant spécifique consacré au Parc National de Nki-Boumba Bek n’est pas connu)

L’Alliance contre le Pochage et le Commerce Illégal de la Faune (Ivoire et Corne de Rhinocéros) en Afrique et en Asie , 2017-2020
Bailleur de fonds: GIZ
Objective: Améliorer le combat contre le pochage (à travers secteurs, frontières et continents).
Gestionnaire de la subvention: COMIFAC, le Ministère Fédéral Allemand pour la Coopération Economique et le Développement (BMZ). Mise en application par la Societe Zoologique de Frankfurt, Frankfurt Zoological Society (FZS), le réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages (TRAFFIC), WWF, WCS, et le Fond Global pour la Nature (GNF)
Funds:  €8 750 000 à travers l’Afrique et l’Asie (le montant spécifique consacré à chaque pays/Parc National n’est pas connu)