campo_ma’an-description

Pays : Cameroun
Type et catégorie UICN : Parc national (catégorie UICN : II) ; Site pilote RAPAC
Superficie (hectares) : 264 064
Date de création : 6 janvier 2000. Une réserve de faune existe dans cette région depuis 1932.
Paysage CARPE: N’est pas considéré comme un paysage CARPE
Plan de gestion : Mis à la disposition du public pour la période 2015-2019 (MINFOF, 2014). Le premier plan de gestion a été adopté en 2006 (Diaw et al., 2009, 240; MINFOF, 2014, xv).

Communautés locales : La population locale est composée de :

  • Bagyélis, un peuple autochtone qui, bien que minoritaire (moins de 10 000 personnes), est le plus ancien sur ce territoire. Il s’agit d’un peuple de chasseurs-cueilleurs nomades.
  • Groupes bantous, constitués de pêcheurs batangas, yassas, ntumus, mabeas, mvaes et bulus, pratiquant une agriculture de subsistance.
  • Bebilis, une tribu originaire de l’est du pays. Ils vivent dans des camps de chasse comme les Bagyélis, et pratiquent la chasse commerciale avec des fusils et des pièges. (Owono, 2003, 249).

162 villages sédentaires ainsi que 22 colonies bagyélis se trouvent dans la périphérie du parc. On a également observé un afflux important de travailleurs migrants qui se sont installés dans la région afin de travailler pour des entreprises d’exploitation forestière, des plantations d’huile de palme et des entreprises de développement des infrastructures (comme le barrage hydroélectrique de Memve’ele et le Complexe industriel et portuaire de Kribi), ce qui a fait doubler la population totale entre 2002 et 2014 (MINFOF, 2014, 36).

Administration : Le parc est administré par le Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun (MINFOF). Les activités de conservation sont supervisées par des conseillers techniques employés par le World Wild Fund for Nature (WWF). Les objectifs incluent la protection de la diversité biologique et des habitats naturels dans la réserve et ses alentours ainsi que la hausse de la contribution au développement local grâce à la promotion de l’éco-tourisme (MINFOF, 2014).

À propos de la biodiversité : La faune et la flore du parc sont très variées, et incluent des espèces menacées telles que les éléphants de forêt, les buffles nains, les gorilles, les chimpanzés, les mandrills, les léopards et les pangolins géants.

Industries extractives bordant ou chevauchant l’aire protégée (Mapping for Rights):

Trois concessions d’exploitation forestière sont limitrophes du parc de Campo Ma’an :

  • (1) la concession 09-025 (gérée par la Société Camerounaise d’Industrie et d’Exploitation des Bois (SCIEB) depuis 1997) sur la frontière ouest ;
  • (2) la concession 09-024 (gérée par Wijma Cameroun depuis 2000) sur la frontière sud-est ; et
  • (3) la concession 09-021 (gérée par Wijma Cameroun depuis 1997) sur la frontière nord-est.

Quatre permis d’exploitation minière ont été répartis autour du parc : Le permis Mewongo 201 géré par Camus Resources, celui de GSA et celui de Sicamines SARL à Eboundja, au nord, et le permis Lobe 154 géré par Sinosteel Cam S.A. à l’ouest du parc.

Informations disponibles sur le financement :

(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois.)

Le Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun reconnaît lui-même un manque de transparence en ce qui concerne la participation financière de chacune des parties prenantes (MINFOF 2014, 21 [pdf]).

Le parc national de Campo Ma’an reçoit une aide du gouvernement (près de 279 000 US$, soit environ 168 100 000 francs CFA, pour la période 2006-2013) et un financement de la part de plusieurs partenaires aux niveaux national et international, tels que la Fondation pour l’Environnement et le Développement au Cameroun (FEDEC), la Fondation Segré, le Linking Future Programme, le Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC), le programme ECOFAC (Écosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale), le Projet de Compétitivité des Filières de Croissance (PCFC) et l’Union européenne, par le biais du WWF (près de 5 044 000 US$, soit environ 3 039 558 328 francs CFA, pour la période 2006-2013). Des partenaires locaux, tels que le producteur de caoutchouc HEVECAM S.A., l’entreprise d’exploitation forestière Wijma Cameroun ainsi que plusieurs ONG, contribuent également (MINFOF, 2014, 22).

Les subventions précédentes incluent (PAPACO, 2010, 57; 62) :

Projet de protection de la biodiversité de Campo-Ma’an et de sa périphérie (2010-2013)
Bailleurs de fonds : WWF, FEDEC
Gestionnaire de la subvention : WWF
Objectifs : Protection du parc, formation et assistance technique du personnel de direction du parc
Montant du financement : 267 230 $ (161 millions de francs CFA)

Linking Future Programme – LFP (2007 – 2010)
Bailleurs de fonds : Direction générale de la coopération internationale des Pays-Bas (DGIS) ; WWF
Gestionnaire de la subvention : WWF
Objectifs : Améliorer les conditions de vie des populations locales grâce au micro-financement, à des projets forestiers communautaires, au soutien apporté à l’éco-tourisme et à la vente de produits forestiers non ligneux.
Montant du financement : 1 493 827 $ (900 millions de francs CFA)

Projet de conservation des gorilles du PN de Campo-Ma’an (2007 – 2010)
Bailleur de fonds et gestionnaire de la subvention : WWF
Objectif : étude de faisabilité d’habituation des gorilles
Montant du financement : 194 000 $ (120 millions de francs CFA)

Projet d’aménagement et de conservation de la biodiversité de Campo-Ma’an (1998-2002)
Bailleur de fonds : Fonds pour l’Environnement Mondial
Gestionnaire de la subvention  : SNV Netherlands Development Organisation, Tropenbos International
Objectifs : recherche au sujet de l’éco-développement, assistance technique, protection du PN de Campo Ma’an, formation.
Montant du financement : 9 959 000 US$(6 milliards de francs CFA)

 

Programme Environnemental et Forestier, 2016-2019
Bailleur de fonds: GIZ
Objectif: Les ministères de l’environnement et des forets, ainsi que leurs institutions spécialistes subordonnées, exercent leurs mandats en accord avec les autres acteurs
Gestionnaire de la subvention: COMIFAC, le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et Développement Durable Camerounien (MINEPDED), le Ministere des Forets et de la Faune (MINFOF)
Montant du financement:  € 22 000 000 (le montant spécifique consacré au Parc National de Campo Ma’an n’est pas connu)

L’Alliance contre le Pochage et le Commerce Illégal de la Faune (Ivoire et Corne de Rhinocéros) en Afrique et en Asie , 2017-2020
Bailleur de fonds: GIZ
Objective: Améliorer le combat contre le pochage (à travers secteurs, frontières et continents).
Gestionnaire de la subvention: COMIFAC, le Ministère Fédéral Allemand pour la Coopération Economique et le Développement (BMZ). Mise en application par la Societe Zoologique de Frankfurt, Frankfurt Zoological Society (FZS), le réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages (TRAFFIC), WWF, WCS, et le Fond Global pour la Nature (GNF)
Funds:  €8 750 000 à travers l’Afrique et l’Asie (le montant spécifique consacré à chaque pays/Parc National n’est pas connu)