ivindo-impact

 

  • Déplacements : Aucun déplacement n’a été rapporté. Des communautés locales et des populations autochtones vivent autour du parc et ont auparavant utilisé des campements présents dans le parc pour leurs activités de subsistance, principalement pour la pêche (Eisen et al. 2010 ; Meye OBiang 2011). Cependant, leur accès au parc pour leurs activités de subsistance est désormais extrêmement limité (RFUK 2016: 92).
  • Diminution des moyens de subsistance : D’après un plan de zonage, la pêche est autorisée dans certaines parties bien déterminées du parc (Eisen et al. 2010). Cependant, il semble que celle-ci soit maintenant limitée à une seule zone : celle de Bessaboka, où sont contraints de pêcher cinq villages, provoquant de la surpêche et une diminution des stocks. (Conservation Watch 2016). Dans l’ensemble, les restrictions imposées aux communautés locales en matière de pêche, de chasse et de cueillette impliquent non seulement qu’elles ont moins à manger, mais également qu’elles ont moins de surplus (notamment de poissons) à vendre et par conséquent moins de ressources pour payer, par exemple, les études et les soins médicaux de leurs enfants (RFUK 2016 ; et voir également les cartes participatives sur les activités de subsistance dans cette région sur Mapping for Rights.)
  • Conflits : Des conflits entre des directeurs de parcs et des habitants ont été largement rapportés, en particulier des cas de harcèlement, de confiscation de gibier et d’arrestations (Sassen & Wan 2006). Les conflits hommes-éléphants sont également courants et accroissent la perception négative qu’ont les communautés locales du parc (RFUK 2016: 93).
  • Violations des droits de l’homme : Les communautés locales rapportent des abus de pouvoir de la part des éco-gardes, notamment des arrestations arbitraires et des sanctions cruelles (RFUK 2016; Conservation Watch 2016).
  • Activités génératrices de revenus : Les rapports disponibles indiquent que certains habitants ont été employés dans des projets de conservation, notamment dans les domaines de la recherche et de l’éco-tourisme (Sassen & Wan 2006). Mais en dehors d’une activité intermittente, les projets d’éco-tourisme ont apporté peu d’avantages à la population locale (RFUK 2016: 92). Alors que les éco-touristes visitent les chutes de Kongou, les communautés locales ne sont pas autorisées dans cette zone traditionnellement sacrée, une situation qui a aggravé les sentiments négatifs à l’encontre du parc (RFUK 2016: 92).
  • Présence de populations autochtones : Des communautés bakas vivent dans la région.
  • Consultation préalable : Les communautés locales et les populations autochtones n’ont pas été consultées au sujet de la création du Parc national de l’Ivindo (Sassen & Wan 2006; Eisen et al. 2010). Les villageois interrogés par RFUK ont tous déclaré qu’ils percevaient la décision concernant le parc comme quelque chose qui leur avait été imposé (RFUK 2016: 92)
  • Participation et consultation : Les communautés locales ont déclaré à plusieurs reprises qu’on ne les faisait pas participer aux décisions de gestion (Sassen & Wan 2006; Eisen et al. 2010; RFUK 2016). À la fin des années 2000, le gouvernement gabonais a mis en place un mécanisme de dialogue pour faire participer les communautés et d’autres acteurs à la gestion du parc (Comité consultatif de gestion locale). Ce mécanisme est en cours de préparation depuis au moins cinq ans, mais il n’était toujours pas opérationnel en avril 2016.