maiko-description

 

Pays : République démocratique du Congo

Type et catégorie UICN : Parc national (catégorie UICN : II)

Superficie (hectares) : 1 083 000

Date de création : 20 novembre 1970

Paysage CARPE (Programme Régional de l’Afrique Centrale pour l’Environnement) : Maiko-Tayna-Kahuzi-Biega

Plan de gestion : Une ébauche du plan de gestion a été rédigée mais elle n’a pas été validée (PAPACO 2010: 2).

Communautés locales : Entre 500 et 700 personnes appartenant à un groupe rebelle agissant comme une milice d’autodéfense, connu sous le nom de Simba Mai Mai, vivent dans le parc depuis 1964 (Congo Biodiversity Initiative 2010). Des communautés autochtones bambutis auraient vécu sur le territoire du parc avant sa création, mais en ont été expulsées.

Administration : Le Parc national de Maiko est administré par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Des projets de conservation ont été entrepris par la Frankfurt Zoological Society (FZS), le Diane Fossey Gorilla Fund International (DFGF-I) et Fauna and Flora International (FFI) (PAPACO 2010). Le World Wide Fund for Nature (WWF) et la Wildlife Conservation Society (WCS) ont également soutenu le parc par le passé (Do or Die 1998; PAPACO 2010). Le parc est occupé par des groupes paramilitaires depuis les années 1960, limitant considérablement les interventions en matière de conservation (Do or Die 1998; FDAPYD et al. 2014).

À propos de la biodiversité : Le parc abrite des espèces endémiques telles que le gorille des plaines orientales, l’okapi et le paon du Congo. Il s’agit du seul parc national de la RDC à accueillir ces trois espèces en même temps (Wilondja-As Ngobobo 2010; Mallon et al 2015). Le parc abrite également d’importantes populations d’éléphants, de chimpanzés, de bongos et de léopards et a été désigné Zone importante pour la conservation des oiseaux (BirdLife International 2016). On dispose en revanche de peu d’informations récentes, le niveau élevé d’insécurité dans l’est de la RDC entravant la recherche et les enquêtes sur le terrain (IUCN/PAPACO 2010: 22).

Industries extractives bordant ou chevauchant l’aire protégée (Mapping for Rights) :

12 concessions d’exploitation minière sont limitrophes du Parc national de Maiko :

  • (1-3) les concessions 1382, 1383 et 1384 (gérées par LONCOR RESOURCES entre 2003 et 2008)
  • (4) la concession 3378 (gérée par LONCOR RESOURCES depuis 2005)
  • (5) la concession 7726 (gérée par GENESIS SPRL depuis 2007)
  • (6) la concession 6289 (gérée par KASHAMA MUTEBA depuis 2007)
  • (7) la concession 4677 (gérée par MINIERE DU MANS depuis 2005)
  • (8-9) les concessions 6711 and 6717 (gérées par Z.R.A EXPLOITAT depuis 2006)
  • (10) la concession 6137 (gérée par INTERMINES SPRL entre 2007 et 2012)
  • (11-12) les concessions 7704 et7703 (gérées par DIYA BITANGILAYI depuis 2007).

Deux permis pétroliers débordent sur le parc depuis 2013 : les concessions 06 et 12 .

Informations disponibles sur le financement :

(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois.)

National Forest and Nature Conservation Program (2009-2013)
Bailleurs de fonds : Association internationale de développement et Fonds pour l’Environnement Mondial
Objectif : Développement des capacités institutionnelles, gestion participative des ressources forestières dans la province orientale et les provinces du Bandundu et de l’Équateur ainsi que réhabilitation du Parc national de Maiko.
Montant du financement : 70 000 000 $ (le montant spécifique consacré au Parc national de Maiko n’est pas connu).
Gorilles de Grauer et Chimpanzés de l’Est de la République Démocratique du Congo  – (Paysage de Kahuzi-Biega, Maiko, Tayna et Itombwe). Plan d’action pour la conservation 2012-2022
Bailleur de fonds : Fondation Arcus/ The World We Want Foundation
Objectif : Conservation des chimpanzés aux poils longs et des gorilles des plaines orientales (aussi appelés gorilles de Grauer) au sein de leur habitat.
Zone du projet : Paysage Kahuzi-Biega, Maiko, Tayna et Itombwe
Gestionnaire de la subvention : Jane Goodall Institute (JGI)
Montant du financement : Aucune information disponible. (le montant spécifique consacré au Parc national de Maiko n’est pas connu)

L’évaluation et le développement d’un réseau modernisé et étendu d’aires protégées en République Démocratique du Congo, 2009-2014
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire, WWF Allemagne
Objectif : Le développement de bases pour la planification, la désignation et l’amélioration d’un réseau d’aires protégées dans le bassin du Congo (objectif : 15% de la surface terrestre) avec l’accent sur la biodiversité des forets, des écosystèmes d’eau douce et de leur rôle en tant que pièges à carbone.
Gestionnaire de la subvention : Le Ministère (DRC) de l’Environnement, de la Conservation Naturelle et du Tourisme (MECNT), l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN),  WCS en DRC
Montant du financement : €1,990,000 à travers le réseau d’aires protégées (Virunga, la Salonga, Maiko, Kundelungu, Mulumbu, Upemba, Garamba, Kahuzi-Biega), montant spécifique dédié au Parc de Maiko inconnu

La Cartographie des Réserves de Carbone, leur Modelage et leur Conservation par le moyen de Paiements de Carbone dans la Courroie Forestière (Projet de Cartographie et de Modelage du Carbone)
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire (BMU), la banque de développement KfW à travers l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI).
Objectif : La cartographie intégrale des réserves forestières de carbone en DRC afin de produire une carte de la biomasse a l’échelle nationale pour le couvert forestier en DRC. Effectuer des évaluations de faisabilité pour différentes mesures de protection forestière dans le cadre d’un projet modèle REDD+, ainsi que construire les capacités techniques nécessaires.
Gestionnaire de la subvention : WWF Allemagne (voir la Carte Carbone), le Ministère Congolais de l’Environnement, de la Conservation et du Tourisme, certains partenaires locaux
Montant du financement : €4,288,983 à travers 4 pays (montant spécifique dédié à la République du Congo inconnu).