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Pays: République démocratique du Congo
Type et catégorie UICN: Parc national (catégorie UICN: II)
Superficie (hectares): 423 870
Date de création: 31 décembre 1993. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012.
Paysage CARPE: Tri-National de la Sangha. Site pilote RAPAC.
Plan de gestion: Le dernier plan de gestion couvrait la période 2003-2007. Depuis 2011 aucun nouveau plan n’a été conçu (PAPACO, 2011). Une offre d’emploi datant de mai 2016 suggère qu’il n’y en a toujours pas (Sfe, 2016).
Communautés locales: Les populations locales, incluant des groupes autochtones semi-nomades, vivent autour du parc national de Nouabale-Ndoki. Environ 4 000 nomades vivaient et chassaient dans la zone avant d’être expulsés suite à la création du parc en 1993 (Dowie, 2009). Il reste aujourd’hui quelques autochtones des populations Bangombe et Aka-Mbendjele vivant à proximité (Gately, 2007; Riddell, 2013). Les villages sont tous situés en dehors du parc, dans une ‘zone tampon’ qui est le sujet d’un projet nommé PROGEPP (voir ci-dessous).
Administration: Le parc est géré par l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP), sous l’autorité du Ministère de l’économie forestière et de développement durable (MEFDD). Un partenariat de gestion a également été établi avec la Wildlife Conservation Society (WCS) qui a signé un protocole d’accord de 5 ans en 2008 (PAPACO, 2011).Des pressions ont été exercées pour favoriser un renforcement du partenariat entre la WCS, le gouvernement congolais et l’entreprise d’exploitation forestière CIB (Congolaise Industrielle du Bois, filiale du groupe OLAM) qui a été autorisée à travailler dans cette zone (Davidson, 2010). Le Projet de gestion des écosystèmes périphériques au parc national Nouabalé-Ndoki (“PROGEPP” ou le “Projet de zone tampon”) a été créé en 1999 grâce au partenariat entre la WCS, le gouvernement du Congo, la CIB et les communautés locales. Il a pour but de renforcer les lois nationales sur la chasse afin de protéger le parc des pressions démographiques croissantes et des pressions dûes à la chasse liées, notamment, au braconnage. La WCS souligne que “contrairement aux dires des équipes de la plupart des zones protégées, le but du PROGEPP n’est pas de réduire la chasse à zéro. L’idée est plutôt d’établir un système de gestion qui assure une récolte durable d’espèces légalement chassées afin que les populations autochtones aient accès, aujourd’hui et dans le futur, à la viande d’animaux sauvages” (WCS, 2007).En février 2015, la WCS et la CIB-OLAM ont signé un nouvel accord de partenariat concernant la protection des écosystèmes entourant Nouabale-Ndoki (MEFDD,2015a).
À propos de la biodiversité: Le parc national de Nouabale-Ndoki est le foyer de nombreux habitats et d’espèces de plantes. Les clairières (‘bais’) attirent de grands mammifères comme le gorille des plaines de l’Ouest, les éléphants de forêt, les léopards, les hylochères et les bongos. Il recèle également de plus de 300 espèces d’oiseaux et d’un millier d’espèces de plantes, dont une grande diversité d’anciens acajous menacés (Gately ,2007; Davidson,2010).
Industries extractives bordant ou chevauchant l’aire protégée (Mapping For Rights):
Trois concessions d’exploitation forestière bordent le parc:
- (1) la concession Mokabi-Dzanga, gérée par MOKABI depuis 2005
- (2-3) les concessions Loundoungou Toukoulaka et Kabo, gérées par la Congolaise Industrielle du Bois depuis 2012
Deux permis d’exploration pour des mines de diamants ont été accordés en bordure du parc:
- (1) Mokabi Lola, obtenu par Sai Congo depuis 2012;
- (2) Mokabi Ibénga, obtenu par La Société Niall Mellon depuis 2012 (République du Congo, 2012)
Informations disponibles sur le financement:
(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois)
Sur son site, le MEFDD (2015b) mentionne des fonds provenant de la WCS, de l’USAID-CARPE et du Fonds pour l’environnement mondial (en anglais GEF). Selon une évaluation datant de 2011, environ 90% du budget annuel, soit approximativement 700 000$ (440 000 000 FCFA), étaient apportés par des bailleurs extérieurs tels que la WCS, l’USAID-CARPE, le US fish and Wildlife Service, la banque allemande de développement KfW, le Tropical Ecology Assessment Monitoring (TEAM) et la fondation Tri-National de la Sangha (PAPACO, 2011).
CARPE Phase III, “Central Africa Forest Ecosystems – Sangha Tri-National Forest Landscape”, 2013-2018
Bailleur de fonds: United States Agency for International Development (USAID)
Objectif: Conservation du Tri-National de la Sangha, site du patrimoine mondial de l’UNESCO, au travers notamment de la mise en œuvre d’une protection efficace de la faune sauvage, le développement du tourisme, de l’éducation, et le partage des revenus avec les communautés locales et en s’assurant que les populations aient accès à diverses sources de nourriture.
Responsable des subventions: WCS
Zone du projet: Paysage du Tri-National de la Sangha
Fonds: 5 500 000$ (le montant spécifique alloué à Nouabale-Ndoki est inconnu).
Depuis 2007, Nouabale-Ndoki perçoit également des fonds du système de financement UE-UNESCO appelé Central Africa World Heritage Forest Initiative (CAWHFI):
Central African World Heritage Forest Initiative (CAWHFI) (2007-2011)
Bailleur de Fonds: Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM); UNESCO; Fonds de l’ONU; gouvernements du Cameroun, de la République du Congo, du Gabon et de la République Centrafricaine; Wild Fund for Nature (WWF); WCS; Conservation International (CI); Jane Goodall Institute.
Objectif: Assurer l’intégrité d’un réseau de zones protégées et des paysages forestiers les liant entre elles dans la zone forestière transfrontalière du Gabon, du Cameroun, de la République du Congo et de la République Centrafricaine.
Zone du projet: Cameroun, Congo, Gabon, République Centrafricaine
Fonds: Environ 8 460 000$ (7 930 000€) (le montant spécifique alloué à Nouabale-Ndoki est inconnu). En décembre 2015, l’Union Européenne a annoncé qu’elle continuerait de soutenir la CAWHFI en lui fournissant 5 million € sur 3 ans (EC, 2014).
Consolider la Gestion de la Faune et Améliorer les Moyens de Subsistence dans le Nord de la République du Congo (2017-unknown)
Funder: Banque Mondiale, GEF.
Objective: Augmenter la capacité de l’administration forestière, des communautés locales et des peuples autochtones a co-gérer les forets.
Project area: Congo
Funds: aux alentours de $6,500,500- (€5,580,000) en tout (Montant précis dédié au programme deux-parcs inconnu).
Promotion du Complexe d’Aires Protégées Trinational de la Sangha (TNS), 2008-2013
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire (BMU), Banque de développement KfW
Objectif : La protection d’habitats naturels dans les 35,000 kilomètres carres de la zone de projet dans le Bassin du Congo. La réception du carbone qui y est piégé. Le développement et la mise en place de stratégies de gestion durables et participatives pour l’utilisation des terres. Le contrôle des ressources de forêts et de la faune, ainsi que la promotion de développements socio-économiques adaptés.
Gestionnaire de la subvention : FTNS
Montant du financement : €1 450 000 à travers la zone du TNS (montant consacré au Parc National de Nouabale-Ndoki inconnu)
Programme de Gestion Durable des Forêts dans le Bassin du Congo, indiqué comme étant actif
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ), la Banque de développement KfW
Objectif : Contribuer à une meilleure protection et un usage plus durable des ressources forestières dans le Bassin du Congo. Fournit des fonds a la FTNS pour générer un revenu d’investissement supérieur, leur permettant de financier les couts opérationnels des parcs nationaux. Le bénéficiaire préliminaire du budget est la COMIFAC, qui transmet les contributions financières à la FTNS en tant que subvention.
Gestionnaire de la subvention : COMIFAC, Fondation pour le Trinational de la Sangha (FTNS)
Montant du financement : €25 000 000 d’un total de €45,500,000 mobilisé par KfW (montant spécifique consacré au Parc National de Nouabale-Ndoki inconnu)
Les aires protégées de catégorie V et VI comme mécanisme pour améliorer la biodiversité des terres agricoles, la connectivité écologique et la mise en œuvre des mesures REDD+, 2017-2020
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire (BMU)
Objectif : Protéger le développement local et la conservation de la nature à travers un meilleur usage des aires protégées dont les catégories ‘terres protégées / aires marines’ et ‘aires protégées avec usage durable de ressources naturelles’ dans quatre zones différentes (République du Congo, Tanzanie, Uganda, Ghana)
Gestionnaire de la subvention : IUCN (Suisse)
Montant du financement : €4,288,983 à travers 4 pays (montant spécifique dédié a la République du Congo inconnu).