odzala_kokoua-description
Pays : République du Congo
Type et catégorie UICN : Parc national, catégorie UICN II, réserve de l’UNESCO faisant partie du programme MAB (programme sur l’Homme et la biosphère) depuis janvier 1977. Site pilote RAPAC
Superficie (hectares) : 1 360 000
Date de création : Protégé depuis 1935 mais n’a reçu le statut de parc national que le 10 mai 2001 (Décret présidentiel no. 221-2001)
Paysage CARPE : Paysage Dja-Odzala-Minkébé (espace TRIDOM)
Plan de gestion : Le premier plan de gestion a été adopté dans le cadre du programme ECOFAC. Il était au départ prévu pour la période 2010-2014, mais il n’a été officiellement adopté qu’en février 2015. Il n’a pas été rendu public. Un nouveau plan de gestion aurait été adopté en août 2016, mais il n’est pas disponible (travail mené sur le terrain par RFUK et l’OCDH (l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme).
Communautés locales : Plus de 10 000 personnes, à la fois communautés locales bantoues et des groupes autochtones (Bakas et Bakolas), vivent autour du Parc national d’Odzala-Kokoua, avec un accès limité aux ressources assurant leur subsistance (Mavah 2011; RFUK 2016).
Administration : En 2010, le gouvernement congolais a accordé des responsabilités de gestion à African Parks Network. Les objectifs en matière de conservation consistent à : 1) Assurer la conservation de la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes naturels ; 2) Promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles en faveur communautés locales ; 3) Faire la promotion des activités touristiques ; 4) Soutenir la recherche ; 5) Promouvoir l’éducation à l’environnement ; et 6) Assurer une bonne gouvernance ainsi qu’un financement durable (IUCN/PACO 2012).
À propos de la biodiversité : Selon African Parks Network, « le parc d’Odzala-Kokoua abrite quelques uns des derniers grands blocs contigus et intacts d’écosystèmes de forêt de plaine de la République du Congo capables d’accueillir des populations viables de grands mammifères. La partie sud du parc est en majorité constituée d’une mosaïque de forêt-savane et d’un écosystème de forêt-galerie. Le centre du parc est dominé par une forêt de marantacées. Plus au nord, le parc est recouvert par une forêt tropicale mature. La diversité biologique y est exceptionnelle, avec plus de 400 espèces d’oiseaux, 114 espèces de mammifères et plus de 4 400 variétés de plantes. » (APN, 2015)
Industries extractives bordant ou chevauchant l’aire protégée (Mapping for Rights):
Le parc subit la pression d’activités extractives, dont cinq concessions d’exploitation forestière limitrophes :
- (1) Ngombe, gérée depuis 1999 par IFO, une filiale du groupe allemand Danzer ;
- (2) Tala-Tala, gérée par la compagnie libanaise SIFCO depuis 2005 ;
- (3) Jua-Ikie, gérée par la société chinoise SEFYD depuis 2005 ;
- (4) Kelle-Mbomo, une concession gérée par la société chinoise Congo Dejia Wood Industry depuis 2007 ; et
- (5) Tsama-Mbama, gérée par Entreprise Christelle, une société congolaise.
De plus, six permis d’exploitation minière débordent actuellement sur le parc. Deux de ces permis, gérés par Mining Project Development et Alassane-Géomines, sont présents sur le territoire du parc depuis 2005. En août 2016, le Ministère des Mines et de l’Énergie a délivré quatre permis supplémentaires autorisant les entreprises à rechercher, ou dans certains cas à débuter l’extraction, de l’or dans certaines parties du parc (Mongabay 2016). En décembre 2016 le Ministre des mines a nnoncé la suspension de tous les permis miniers dans la Sangha (FERN, 2017).La partie nord de la plantation de palmiers à huile accordée à Atama Plantation en 2011 est également limitrophe du parc (RFUK 2013).
Informations disponibles sur le financement :
(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois.)
Le Parc national d’Odzala-Kokoua a bénéficié d’un financement de la part du programme ECOFAC de 1992 à 2010, dont il était l’un des sites phares. Il dispose à l’heure actuelle de sources de financement variées, comprenant l’Union européenne, le gouvernement chinois, le RAPAC et le WWF-Pays-Bas. Les archives recensent également des dons antérieurs de la part du programme CARPE, de la Banque mondiale (par l’intermédiaire du FEM), de la Fondation des Nations Unies, du Jane Goodall Institute, de Conservation International, du Central Africa World Heritage Forest Initiative (CAWHFI) et du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC).Parmi les subventions et projets spécifiques, on peut citer :
Projet TRIDOM (2007-2014)
Bailleurs de fonds : FEM, PFBC, Fondation des Nations Unies (FNU), programme ECOFAC, Jane Goodall Institute (JGI), Conservation International (CI)
Objectif : Conservation de la biodiversité transfrontalière dans l’interzone de Dja-Odzala-Minkébé au Gabon, au Congo et au Cameroun.
Zone du projet : Cameroun, République du Congo, Gabon
Montant du financement : 44 473 600 US$ en tout, dont 10 117 500 US$ de la part du FEM et 34 356 100 US$ de la part d’autres donateurs. Le montant réservé au Parc national d’Odzala-Kokoua n’est pas connu
Phase I à IV du programme ECOFAC (1992-2010)
Bailleur de fonds : Union européenne
Objectif : Lutte contre le braconnage, construction et entretien d’infrastructures, recherche (suivi écologique, recherche au niveau socio-économique), élaboration de plans de gestion et d’un cadre institutionnel, mise en œuvre d’activités alternatives
Zone du projet : Parc national d’Odzala-Kokoua et sanctuaire de Lossi
Montant du financement : 2 675 000 €
Suivi écologique, depuis 2005
Bailleurs de fonds : CAWHFI et PFBC
Objectif : Suivi écologique et recherche
Zone du projet : Parc national d’Odzala-Kokoua et sanctuaire de Lossi
Montant du financement : 275 523 €
Les aires protégées de catégorie V et VI comme mécanisme pour améliorer la biodiversité des terres agricoles, la connectivité écologique et la mise en œuvre des mesures REDD+, 2017-2020
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire (BMU)
Objectif : Protéger le développement local et la conservation de la nature à travers un meilleur usage des aires protégées dont les catégories ‘terres protégées / aires marines’ et ‘aires protégées avec usage durable de ressources naturelles’ dans quatre zones différentes (République du Congo, Tanzanie, Uganda, Ghana)
Gestionnaire de la subvention : IUCN (Suisse)
Montant du financement : €4,288,983 à travers 4 pays (montant spécifique dédié a la République du Congo inconnu).