virunga-description
Pays : République démocratique du Congo
Type et catégorie UICN : Parc national, catégorie UICN : II. Site pilote RAPAC ; inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979 ; inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO depuis 1994.
Superficie (hectares) : 780 000
Date de création : 21 avril 1925, par le roi des Belges Albert Ier. C’est le plus vieux parc national d’Afrique.
Paysage CARPE : Virunga
Plan de gestion : N’a pas été rendu public. Un plan pour la période 2011-2015 aurait été rédigé (PAPACO 2010) mais aucun élément ne permet de savoir s’il a été approuvé par le gouvernement.
Communautés locales : « Le parc des Virunga est situé dans l’une des régions les plus densément peuplées de la RDC (environ 300 habitants/km2). […] Outre la densité de population autour du parc, plus de 40 000 personnes subsistant grâce à la pêche vivent sur le territoire du parc » (Kujirakwinja et al. 2010, p.9). Les Bambutis sont les habitants originels des Virunga. La présence de Twas a également été rapportée (RADD 2012).
Administration : Dans le cadre d’un contrat de gestion valable jusqu’en 2021, le parc est cogéré par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et par la Fondation Virunga, une association caritative enregistrée au Royaume-Uni (Site officiel de Virunga).
À propos de la biodiversité : Le Parc national des Virunga abrite des forêts, des savanes, des plaines de lave, des marécages, des vallées creusées par l’érosion, des volcans actifs et les sommets enneigés des monts Rwenzori. Il accueille environ un quart des derniers gorilles de montagne du monde. Les deux autres espèces de grands singes, le gorille des plaines orientales et le chimpanzé, font des Virunga le seul parc au monde à accueillir trois taxons de grands singes. Le parc abrite également des okapis, une espèce menacée, et de grandes colonies d’hippopotames, d’éléphants de forêt et de savane, de lions ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux rares (Kujirakwinja et al. 2010; Bodson et al 2008).
Industries extractives bordant ou chevauchant l’aire protégée (Mapping for Rights):
L’exploration et l’exploitation pétrolières ne sont pas compatibles avec le statut de site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO du parc. Malgré ce constat, trois permis pétroliers sont présents sur le territoire du parc depuis 2012 :
- (1) Le bloc III (géré par les compagnies Divine Inspiration Group et Encha Group) ;
- (2) le bloc IV (géré par Polar Petroleum DRC, Albatross Congo et PetroAfrican Resources) et
- (3) le bloc V (géré par la SOCO, une compagnie pétrolière britannique ). À la suite de fortes pressions internationales (voir notamment Save Virunga; Global Witness 2014), la SOCO a annoncé en fin 2015 avoir arrêté l’exploitation du bloc V (SOCO website). On ne sait pas si la SOCO a revendu ses droits à une autre compagnie ou si le gouvernement congolais projette de réattribuer le permis (Global Witness).
14 concessions d’exploitation minière sont limitrophes du parc ou débordent sur celui-ci :
- (1) la concession 5994 (gérée par JHB RESSOURCES entre 2007 et 2012)
- (2) la concession 5734 (gérée par GLOBAL BEVERAGES entre 2006 et 2010)
- (3) la concession 6858 (gérée par COGETA SPRL depuis 2006)
- (4) la concession 2623 (gérée par MASTERS SPRL entre 2006 et 2011)
- (5-6) les concessions d’exploitation minière 3375 et 3360 (gérées par GOLDBELTS EXPLOR depuis 2005)
- (7-10) les concessions d’exploitation minière 1397, 1402, 1405 et 1406 (gérées par LONCOR RESOURCES entre 2003 et 2008)
- (11-13) les concessions d’exploitation minière 5199, 5181 et 5178 (gérées par KRALL METAL CONGO)
- (14) la concession d’exploitation minière 7972 (gérée par GEMINACO SPRL depuis 2007).
Informations disponibles sur le financement:
(Notez que certaines de ces subventions peuvent couvrir plusieurs aires protégées ou paysages à la fois.)
L’Union européenne est le principal partenaire international du Parc national des Virunga. Une subvention de 11 000 000 $ a été accordée en 2002 (Site web Virunga). Le parc des Virunga est l’un des « sites pilotes » du Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC).
Le Parc national des Virunga est financé par de nombreux partenaires : La Fondation Abraham, les Amis Protecteurs de la Nature, la Fondation Arcus, Berggorilla & Regenwald Direkthilfe e.V., l’ICCN, le Dian Fossey Gorilla Fund, l’Union européenne, le 11th Hour Project, Elefante Trunk, Fauna & Flora International, la Frankfurt Zoological Society, Gearing Up for Gorillas, The Gorilla Doctors, le Happy Hollow Zoo, la Fondation Howard G. Buffett, Innovation pour le Développement et la Protection de l’Environnement (IDPE), International Gorilla Conservation Programme, la Fondation Murry, le Prince Bernhard Nature Fund, l’UNESCO, la Thin Green Line Foundation, l’U.S. Fish & Wildlife Service, la Fondation Virunga et le Fonds Virunga, Virunga Youth Alliance, la Wildlife Conservation Society (WCS), Wilhelma, le WWF et la Zoological Society of London (ZSL) (Site web Virunga). Les montants précis par donateur ne sont pas disponibles.
CARPE Phase III, “Central Africa Forest Ecosystems Conservation (CAFEC)”, Virunga Landscape (2013-2018)
Bailleur de fonds : USAID/CARPE et l’Initiative internationale pour le climat et les forêts du gouvernement norvégien (NICFI)
Objectif : « Conserver l’intégrité écologique des écosystèmes de forêt humide du bassin du Congo grâce à une gestion durable des forêts et à la réduction des menaces pesant sur la biodiversité » (USAID 2013a).
Gestionnaire de la subvention : WWF
Zone du projet : Paysage Virunga
Montant du financement : 8 187 498,69 $ (estimation), dont 5 515 000 $ apportés par le programme CARPE et 1 945 356,42 $ apportés par le WWF. Le montant spécifique alloué au Parc national des Virunga n’est pas connu.
Working with Communities to Reduce Deforestation and Alleviate Poverty (2009-2012)
Bailleur de fonds : Fonds Forestier du Bassin du Congo (FFBC), avec des fonds provenant des gouvernements britannique et norvégien
Objectif : « travailler avec les communautés locales afin de (i) développer plusieurs stratégies visant à réduire les taux de déforestation ; (ii) apporter des sources alternatives de revenus ; (iii) poser les bases d’un système de comptabilité environnementale multiple qui pourrait permettre aux communautés d’accéder à des financements carbone complémentaires, que ce soit par le biais de mécanismes régulés par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ou dans le cadre du marché volontaire »
Gestionnaire de la subvention : WCS
Zone du projet : Région de Virunga-Hoyo
Montant du financement : 2 866 169 €
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire, WWF Allemagne
Objectif : Le développement de bases pour la planification, la désignation et l’amélioration d’un réseau d’aires protégées dans le bassin du Congo (objectif : 15% de la surface terrestre) avec l’accent sur la biodiversité des forets, des écosystèmes d’eau douce et de leur rôle en tant que pièges à carbone.
Gestionnaire de la subvention : Le Ministère (DRC) de l’Environnement, de la Conservation Naturelle et du Tourisme (MECNT), l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), WCS en DRC
Montant du financement : €1,990,000 à travers le réseau d’aires protégées (Virunga, la Salonga, Maiko, Kundelungu, Mulumbu, Upemba, Garamba, Kahuzi-Biega), montant specifique dedie a Virunga inconnu
La Cartographie des Réserves de Carbone, leur Modelage et leur Conservation par le moyen de Paiements de Carbone dans la Courroie Forestière (Projet de Cartographie et de Modelage du Carbone)
Bailleur de fonds : Le Ministère Allemand de l’Environnement, la Conservation Naturelle et la Sécurité Nucléaire (BMU), la banque de développement KfW à travers l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI).
Objectif : La cartographie intégrale des réserves forestières de carbone en DRC afin de produire une carte de la biomasse a l’échelle nationale pour le couvert forestier en DRC. Effectuer des évaluations de faisabilité pour différentes mesures de protection forestière dans le cadre d’un projet modèle REDD+, ainsi que construire les capacités techniques nécessaires.
Gestionnaire de la subvention : WWF Allemagne (voir la Carte Carbone), le Ministère Congolais de l’Environnement, de la Conservation et du Tourisme, certains partenaires locaux
Montant du financement : €4,288,983 à travers 4 pays (montant spécifique dédié à la République du Congo inconnu).